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  • Danièle Starenkyj

PEUT-ON MANQUER DE CALORIES ?

Beaucoup de gens se demandent : Qu’est-ce bien manger ? La réponse est simple : avant tout, il faut suffisamment de calories. Je vous vois froncer les sourcils. N’est-ce pas ce que tout le monde aujourd’hui veut à tout prix éviter ? Attention ! Dans un régime occidental « normal », les calories sont d’affreux fantômes. Vu sa richesse en aliments transformés chargés de sucre et de graisses et dépourvus de fibres, ce régime -- aussi nommé urbain/industriel – comporte, sans même qu’on s’en aperçoive, une surcharge en calories qui seront difficiles à brûler et qui feront grossir.

MAIS… un régime équilibré paysan/agricole est riche en aliments fibreux, des aliments qui sont vite bourratifs. Il est alors facile de s’arrêter de manger AVANT que l’apport en calories ait été satisfait. Par contre, dans le régime urbain/industriel, il est difficile de ne pas continuer à manger alors que l’apport en calories est satisfait depuis longtemps.

Vous comprenez le problème ? Le passage d’un régime urbain/industriel où l’on a pendant des années trop mangé, à un régime équilibré où il faut manger – mastiquer -- pour vivre, se fait très mal si l’on conserve la hantise des calories.

Je vous en prie, retenez-le bien et ne l’oubliez jamais : sans quantité – sans suffisamment de calories, et il en faut au minimum 1700 par jour -- il n’y a pas de qualité possible en nutrition. La carence en calories, c’est-à-dire l’insuffisance de quantité, est de toutes les carences, la plus fondamentale, la plus grave. C’est la carence première, celle qui entraîne toutes les autres. Ne pas fournir la quantité de nourriture nécessaire à la production d’énergie d’un individu, c’est obligatoirement lui refuser la qualité de vie qu’il recherche. Or plusieurs philosophies alimentaires populaires sont à risque d’entraîner une carence en calories : on préconise trop de crudités et trop de jus de légumes feuillus – ces choix sont tous pauvres en calories -- et pas assez d’hydrates de carbone complexes – si on ne les condamne pas carrément.

Quels sont, entre autres, les signes d’une malnutrition calorique ? Fatigue, œdèmes (yeux, mains, pieds enflés), arrêt de croissance chez les enfants, amaigrissement avec frilosité, perte de cheveux, infections à répétition, troubles nerveux et mentaux (anxiété, dépression), etc. Tout cela, on cherchera à le combattre avec des pilules, suppléments, concoctions et thérapies miracles ! Quand la solution première n’est pas plus loin ni plus coûteuse que du pain complet, des pâtes alimentaires complètes, des pommes de terre en robe des champs, le tout bien préparé et mangé à satiété !

Les enfants sont particulièrement à risque d’une carence en calories dans un régime qui mise sur la qualité des crudités ou des jus pris en tête de repas ou entre les repas. Ceux-ci coupent l’appétit avant que le plein en calories ne soit fait. Les enfants de 2 à 12 ans peuvent alors souffrir de maigreur, d’infections à répétition (rhume, otite, bronchite), de nervosité, d’insomnie, d’agressivité. Deux à trois tranches de bon pain à chaque repas pourraient faire toute la différence1.

Ainsi, la règle fondamentale d’une bonne nutrition, c’est qu’il faut manger ! Oui, manger. Et non grignoter. Et non jeûner. Et ce qu’il faut manger plus que le reste, ce sont des céréales complètes variées sous toutes leurs formes traditionnelles. Blé, épeautre, blé khorasan, orge, avoine, riz, millet, sarrasin, quinoa, maïs, seigle, etc., sont le meilleur combustible de notre corps. Les céréales entières, non raffinées donnent le plus haut rendement nutritionnel, de la façon la plus pure et non polluante pour notre écologie interne. Aujourd’hui, comme depuis toujours, il faut manger pour vivre. Chaque jour, vive notre pain quotidien !

Danièle Starenkyj© 2018

1. Position Paper of the American Dietetic Association : Vegetarian Diets, J A DIET ASS, Vol. 97, No 11, novembre 1997.

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