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  • Danièle Starenkyj

Force ou faiblesse du caractère ?

La force de caractère est cette capacité profonde d’être pressé de toute manière, mais non pas écrasé ; désemparé, mais non pas désespéré. C’est la certitude intérieure que pour chaque problème de cette vie, il y a mille solutions. La conviction d’une solution imminente ou lointaine jaillit d’un cerveau dont l’activité n’a pas été bloquée par la méfiance de soi et l’autocritique destructive qui sont obligatoires quand nous fonctionnons sans répit, sans repos, sur le mode de la rivalité, de la production, de la réussite à tout prix. Ces attitudes négatives semblent figer le cerveau dans la peur ou l’intimidation, des émotions qui provoquent de façon aiguë des trous ou des blancs de mémoire, mais de façon chronique, la paralysie mentale et le vide émotionnel et spirituel.

L’acceptation de soi, et la confiance en l’amour de Dieu favorisent la construction de neurones et leur communication fluide. C’est par milliards qu’ils semblent alors se tourner les uns vers les autres pour créer des voies nerveuses d’où pourront jaillir les options inépuisables pour toutes les situations extrêmes et moins extrêmes auxquelles, en tant qu’êtres humains, nous sommes confrontés. Sous ces conditions, sans contrainte et sans restriction, l’esprit prend de l’expansion. Il grandit et produit de nouvelles connexions nerveuses qui ouvriront les voies de la créativité, de l’originalité, et de l’individualité1. L’encouragement, l’absence de blâme et la satisfaction que donne un apprentissage positif sans réprobation, favorisent la robustesse psychologique. Le caractère trempé dans la confiance est toujours fort.

Autant la force de caractère est source de joie et de satisfaction, autant la faiblesse de caractère est source de douleur. Dans la faiblesse de caractère, on ne voit pas d’ouverture devant soi. Les options sont limitées, on est à court d’idées. On abandonne, et on s’occupe à se plaindre. Un tel cerveau ne connaît pas le repos. Il n’est familier qu’avec la prison de la propagande ou de l’intoxication médiatique. De tout temps, c’est dans le culte du travail et le mépris du repos que les faibles on été fabriqués. Soumis à une excitation constante, au martèlement des idées des autres, leurs neurones sont usés ou paralysés. Ils ne veulent pas s’accrocher les uns aux autres pour former de nouvelles voies nerveuses. Ils restent repliés sur eux-mêmes.

Dans cet état de faiblesse de caractère, on se coupe de la satisfaction de deux besoins humains fondamentaux : l’amour des autres et le sens de sa valeur. On souffre. On devient des proies faciles pour tout comportement de dépendance. Or toute drogue rétrécit le cerveau. Par exemple, les jeux de tir à la première personne -- antithèse tragique de l’amour du prochain -- sont une activité qui mène à la détérioration de l’hippocampe qui, affaibli, risque la dépression, la schizophrénie, le stress post-traumatique, et la maladie d’Alzheimer2. Le cerveau qui cherche dans la drogue un substitut à l’amour de l’autre et à la valeur de soi, au lieu d’être en expansion est en contraction. Mais, tout peut changer. Nous verrons comment prochainement.

©2017 DANIÈLE STARENKYJ

1. Doidge N., Guérir grâce à la neuroplasticité, Belfond, 2016. 2. West G.L. et coll., Impact of video games on plasticity of the hippocampus, Molecular Psychiatry, 8 août 2017.

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