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  • Danièle Starenkyj

LA FORCE D’UN VRAI SOURIRE

Les scientifiques appellent un tel sourire « le sourire de Duchenne » en hommage au premier médecin à l’avoir décrit. C’est un sourire qui jaillit de l’intérieur et qui est reconnaissance généreuse de l’autre, outil précieux de communication pacifique, geste altruiste par excellence. Ce sourire qui ne peut être ni forcé ni hypocrite affirme que l’autre est égal à soi, et l’invite à sourire à son tour. MAIS, attention, c’est un sourire des YEUX et non des lèvres. Et cet échange qui laisse éclater la joie d’un cœur ouvert aux autres actionne la grande loi de la vie : « Donne, et il te sera donné. »

Le sourire éclot sur le visage du fœtus dans le ventre de sa mère. C’est le premier sourire de son humanité. Puis… il survient quelques jours après sa naissance alors que, repu, il dort. Ce sourire ne s’adresse à personne, dit-on, mais nos grands-mères affirmaient qu’il était aux anges… Un sourire n’est jamais pour soi. Il est toujours pour l’autre. Le grand jour du premier « vrai » sourire arrive deux ou trois semaines après la naissance du bébé. On le qualifie de vrai parce qu’il émane du corps du bébé pour coïncider avec le sourire de sa mère, puis avec celui des autres. Quel émoi, ce sourire ne produit-il pas ! Bébé sourit ! Il ne parlera pas d’ici longtemps, mais il sourira, au fur et à mesure qu’il grandit, jusqu’à 400 fois par jour. La communication s’installe entre l’enfant et sa mère, et le bonheur de vivre la symbiose de ce reflet tendre venu du fond de l’être d’un si petit être, se forge. « Fais sourire à maman », disais-je à ma petite fille chérie, chaque fois que je me levais la nuit pour aller la border de peur qu’elle n’ait froid … et chaque fois, elle me souriait dans son sommeil…

La vie, la vraie, commence quand le visage de l’autre devient pour nous révélation, manifestation de notre propre humanité. Voir l’autre comme soi-même et lui lancer un éclat de bonheur est le climat béni de la paix. Oui, le vrai sourire, le sourire de l’empathie, de cette capacité de s’identifier à l’autre et de ressentir ce qu’il ressent, est un sourire des yeux qui s’allument de mille feux et se plissent sous l’action du muscle orbiculaire. « Ce muscle fait sourire le regard comme la monture d’un bijou réveille l’éclat d’une pierre. » (Jean-Didier Vincent)

Mais le regard n’est-il pas le miroir de l’âme ? Alors mettons fin aux faux sourires, à ces sourires sociaux de stars aux lunettes noires pour masquer le vide du cœur et qui n’actionnent que les muscles de la bouche… Mettons fin à ces sourires d’autosatisfaction, à ces sourires non intentionnels fugaces et qui ne sont qu’un étirement des lèvres. Bannissons les sourires tordus des égoïstes qui ne sourient que d’un seul côté de la bouche, du côté droit. Que nos sourires soient sincères, qu’ils soient positifs : qu’ils plissent nos yeux, qu’ils relèvent nos joues, qu’ils ouvrent notre bouche, oui, qu’ils s’inscrivent dans nos pattes d’oie et nos rides nasolabiales. Ils ne nous vieilliront pas mais ils auront une influence directe sur notre stress. En effet, sourire abaisse les taux de cortisol, cette hormone du stress. Sourire rend plus productif. Sourire nous fait paraître plus jeunes. Sourire libère des endorphines, apaise le rythme cardiaque, combat l’anxiété, favorise la longévité en bonne santé, abaisse la pression sanguine. Oui, souriez, et vivez au quotidien le bonheur altruiste d’effacer chez les autres la morosité, l’ennui, la tristesse. Expérimentez la joie de rendre ce monde un peu meilleur un sourire à la fois 1,2.

©2018 Danièle Starenkyj 1. Abel M.H., The therapeutic effects of smiling, in : An Empirical reflection on smiling, 2002. 2. Abel E.C., Kruger M.L., Smile Intensity in Photographs Predicts Longevity, Psychological Science, Vol. 21, No4, p. 542-544, avril 2010.

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