top of page
  • Danièle Starenkyj

L’ALCOOL PLUS FUNESTE QUE LA CRISE CARDIAQUE

LE 22 JUIN 2017, l’Institut Canadien d’information sur la santé nous révèle que l’an dernier, environ 77 000 hospitalisations au Canada étaient dues à des affections entièrement attribuables à l’alcool et 75 000 hospitalisations, à des crises cardiaques1.

Trois faits saillants nous interpellent :

1. Les hommes de 20 ans et plus affichaient des taux de forte consommation et d’hospitalisations plus élevés que les femmes du même groupe d’âge.

2. Dans le groupe des 10 à 19 ans, le taux d’hospitalisations était plus élevé chez les filles que chez les garçons.

3. La majorité des hospitalisations étaient associées à la santé mentale et aux dépendances. Les troubles de santé mentale et les dépendances comptaient pour près de 3 hospitalisations sur 4 entièrement attribuables à l’alcool.

LE 6 JUIN 2017, le BRITISH MEDICAL JOURNAL annonçait que même à des niveaux de consommation modérée, inférieurs aux limites recommandées, l’alcool a bien un impact sur la structure et la fonction du cerveau – risque d’atrophie de l’hippocampe dûment constaté chez des buveurs modérés2.

Boire, ce n’est pas chic. L’alcool est une méchante drogue.

EN NOVEMBRE 2010, le THE LANCET publiait une nouvelle classification de la dangerosité des produits psychotropes3. Les spécialistes londoniens ayant pris en considération 9 critères de nocivité du produit pour le consommateur et 7 critères de dangerosité pour la société, ont analysé leur caractère néfaste sur le plan physique, psychologique et social. Dans une échelle de dangerosité de 0 à 100, l’alcool a été évalué à 72, l’héroïne à 55 et le crack à 54.

Il me vient une idée. Et si, lors de la fête de la Saint-Jean, on pensait quelque peu à ce personnage dont elle porte le nom ? Sa biographie ne rapporte-t-elle pas que, dès le ventre de sa mère, il n’a bu ni vin ni boisson forte, et qu’il est mort par ordre d’un roi en état d’ébriété au cours d’une beuverie ?

À vous tous, vraie bonne fête de la St-Jean-Baptiste.

©2017 Danièle Starenkyj

1. Institut Canadien d’information sur la santé, Méfaits de l’alcool au Canada : hospitalisations entièrement attribuables à l’alcool et stratégies de réduction des méfaits, 2017.

2. Topiwala A., et coll., Moderate alcohol consumption as risk factor for adverse brain outcomes and cognitive decline : longitudinal cohort study, BMJ, 06 June 2017.

3. Nutt D., Drug harms in the UK : a multicriteria decision analysis – Independant Scientific Committee on Drugs -- THE LANCET, 01 November 2010.

1 278 vues
Posts à l'affiche
Posts récents
Archives
Retrouvez-nous
  • Facebook Basic Square
bottom of page