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Aliments biologiques : que nous révèlent les dernières études ?

  • Danièle Starenkyj
  • il y a 15 minutes
  • 4 min de lecture

Au cours des 70 dernières années, notre monde est passé d’une agriculture locale à une agriculture commerciale et d’une alimentation paysanne agricole à une alimentation urbaine industrielle.


Il s’en est suivi d’une baisse alarmante de la qualité des aliments et d’une diminution sérieuse de la teneur en minéraux, vitamines, antioxydants essentiels pour la santé dans une grande variété d’aliments destinés à l’alimentation humaine.


POURQUOI ?

Les scientifiques soulignent :


- la dégradation des sols

- le développement de nouvelles variétés à haut rendement

- la commercialisation de l’agriculture

- l’utilisation d’engrais synthétiques, de pesticides et d’herbicides (pour remplacer le désherbage mécanique)

- la modification génétique des aliments

- l’augmentation de la pollution de l’air et de l’eau

- le réchauffement climatique

- l’amincissement de la couche d’ozone

- l’augmentation de la concentration du CO2.


Les méthodes agricoles actuelles axées sur le RENDEMENT des cultures a entraîné une baisse de la qualité des sols, de la diversité microbienne des sols, la contamination de l’eau dans les sols, et l’épuisement des nutriments dans les sols.


Les cultures à haut rendement, l’abandon des cultures alimentaires traditionnelles (exemple : millet, sorgho, tef, etc.), et la prévalence reconnue de la malnutrition actuelle en micronutriments, voilà la toile de fond de l’adoption de l’agriculture biologique et de l’augmentation de la demande d’aliments biologiques dans le monde entier.

J’ai donné récemment une conférence sur les bienfaits des aliments biologiques sur la santé basée sur les articles cités ci-après.

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Ce que j’ai retenu de mes lectures scientifiques


1. « Un régime alimentaire biologique a été associé à une réduction significative de l'excrétion urinaire de plusieurs métabolites de pesticides et composés d'origine. Cette étude vient s'ajouter à un nombre croissant de publications indiquant qu'un régime alimentaire biologique peut réduire l'exposition à toute une série de pesticides chez les enfants et les adultes. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer l'exposition alimentaire aux néonicotinoïdes, qui sont aujourd'hui la classe d'insecticides la plus largement utilisée dans le monde. »

[Carly Hyland et coll., Organic diet intervention significantly reduces urinary pesticide levels in U.S. children and adults, Environ Res, 2019.]


2. « Les polluants alimentaires, notamment les métaux lourds, les pesticides et les mycotoxines, ont été proposés comme facteurs de risque des troubles du spectre autistique (TSA) pendant la grossesse et la petite enfance. Cet article examine l'impact des polluants alimentaires sur le risque de TSA. Une recherche systématique dans PubMed, Google Scholar et Sciverse a permis de recenser des études menées entre 1990 et aujourd'hui. Les recherches indiquent des niveaux élevés de métaux lourds chez les enfants atteints de TSA, établissant un lien entre les pesticides et les toxines et les troubles du développement cérébral. Les mycotoxines, en particulier, présentent une corrélation avec les TSA et peuvent contaminer les aliments, constituant ainsi une menace pour le développement neurologique. Des stratégies telles que le choix d'aliments biologiques et la réduction de l'exposition aux toxines peuvent être bénéfiques pour les personnes atteintes de TSA et celles qui sont vulnérables à ce trouble. Des recherches supplémentaires sont essentielles pour comprendre la relation entre les polluants alimentaires et les TSA et pour élaborer des stratégies efficaces de réduction de l'exposition. »


[Zahra Shamsipour Nehzomi et coll., Investigating the role of food pollutants in autism spectrum disorder: a comprehensive analysis of heavy metals, pesticides, and mycotoxins, Naunyn Schmiedebergs

Arch Pharmacol, 2025.]

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3. « Nos résultats indiquent qu'une consommation plus élevée d'aliments biologiques est associée à une réduction du risque global de cancer. Nous avons observé une réduction des risques pour certains types de cancer (cancer du sein postménopausique, lymphome non hodgkinien et tous les lymphomes) chez les personnes consommant plus fréquemment des aliments biologiques. D'autres études prospectives utilisant des données d'exposition précises sont nécessaires pour confirmer ces résultats et devraient inclure un grand nombre de personnes. Si elles sont confirmées, nos résultats semblent suggérer que la promotion de la consommation d'aliments biologiques dans la population générale pourrait constituer une stratégie préventive prometteuse contre le cancer. »


[Julia Baudry et coll., Association of Frequency of Organic Food Consumption With Cancer Risk

Findings From the NutriNet-Santé Prospective Cohort Study, JAMA Intern Med, 2018.]


4. « Les aliments biologiques sont produits conformément à la réglementation de l'Union européenne dans le but de protéger l'environnement et la biodiversité grâce à une utilisation limitée de substances telles que les pesticides, les antibiotiques et les additifs alimentaires synthétiques. En raison de l'exposition réduite à ces composants, la consommation fréquente d'aliments biologiques pendant la grossesse pourrait protéger les enfants contre les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI).


Cette hypothèse est étayée par des études animales qui ont démontré que l'exposition prénatale à des pesticides tels que le chlorpyrifos et le nitenpyram induisait une dysbiose du microbiote intestinal et des lésions de la barrière intestinale, tant chez les mères que chez leurs enfants. La consommation maternelle d'additifs alimentaires synthétiques, tels que l'émulsifiant polysorbate-80, a eu des effets similaires chez les enfants.


Nos résultats suggèrent que la consommation fréquente d'aliments biologiques par la mère pendant la grossesse, en particulier les œufs et les produits laitiers biologiques, pourrait protéger les enfants contre le développement de la maladie de Crohn pendant l'enfance. »


[Olivia Mariella Anneberg et coll., The dietary inflammatory potential and its role in the risk and progression of inflammatory bowel disease: A systematic review, Front Nutri, 2025.]


CONCLUSION


* Je vous invite à noter que tous les articles cités ont souligné avoir obtenu les résultats rapportés avec une augmentation des aliments biologiques dans le régime quotidien, et non un usage exclusif d’aliments biologiques, le choix donnant les résultats les plus marqués étant celui de consommer des produits animaux biologiques. En effet, les produits animaux concentrent le plus haut taux d’engrais synthétiques, de pesticides et d’herbicides toxiques. Surveillez mon prochain blogue : NOIR EST UN NOUVEAU VERT REDÉCOUVERT


© Danièle Starenkyj 2025.

 
 
 
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