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  • Danièle Starenkyj

L’HYGIÈNE AU TEMPS DU BON VIEUX TEMPS

Nous sommes à New York au 19e siècle. L’espérance de vie est de 32 ans en 1800, 41 ans en 1850, 50 ans en 1880. Pourquoi ? Voilà ce que des historiens nous rapportent :

1. On évite presque totalement les fruits et les légumes car on croit que l’épidémie de choléra qui a décimé la population en 1832 a été causée par la consommation de ces aliments. On préfère à ces végétaux les viandes, les fromages et les pâtisseries, le tout bien arrosé d’alcool – car, pense-t-on, cette boisson protège des microbes.

2. On ne se lave pas. Certaines autorités affirment que l’Américain moyen dans les années 1830 – tout comme les nobles au temps de Louis XIV – ne prenait pas un seul bain de sa vie. À New York, en 1855, il n’y avait que 1361 baignoires pour ses 629 904 habitants. En 1882, seulement 2 pour cent des foyers newyorkais avaient l’eau courante.

3. En 1855, la très grande majorité des toilettes étaient extérieures. Les infiltrations de ces lieux d’aisance à l’arrière de la maison contaminaient dangereusement les puits, et ce sont elles qui furent à l’origine, des malheureuses épidémies de choléra.

4. New York n’avait aucun système de ramassage des ordures ménagères et autres. En 1840, des milliers de porcs en liberté se chargeaient de ce problème.

5. À cette belle époque, aucun gaz d’échappement de voitures, non, mais 2,5 millions de livres de fumier de cheval et 60 000 gallons d’urine chevaline par jour. Les jours de pluie, le fumier imprègne les rues non pavées, et les jours de chaleur, réduit en poussière, le vent le pulvérise au gré de ses fantaisies. Les gens pataugeaient littéralement dans la boue et le fumier, ce qui permit au journaliste H.L. Mencken de qualifier New York de « puanteur solide ».

6. Et puis… on ne peut pas passer sous silence les crachats. Avant le tabac fumé, il y a eu le tabac chiqué ou mâché qui exigeait qu’on le crache toutes les 10 à 30 minutes, ce que l’on faisait sans gêne, n’importe où… à moins que l’on soit quelque peu sophistiqué. On s’abstenait alors de cracher sur la table à manger.

Le bon vieux temps fut un temps – sur le plan de l’hygiène – d’ignorance, une ignorance qui a fauché des milliers et des milliers de vies humaines. Il fallait une réforme. C’est alors que parurent les réformateurs. Nous en parlerons dans notre prochain blogue.

©Danièle Starenkyj

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