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  • Danièle Starenkyj

UN MICROBIOTE SAIN EST PROTECTEUR DU CANCER DE LA PROSTATE

J’ai beaucoup aimé mon père. Je suis heureuse qu’il n’ait jamais été malade. Je suis reconnaissante qu’il soit mort de vieillesse à l’âge de 86 ans, libre de tout déclin cognitif. Ses choix de vie tout au long de sa vie lui ont magnifiquement bien servi.


Dans ce blogue, je veux parler du cancer qui fauche la vie de beaucoup trop de nos hommes : pères, maris, frères, fils.


Le cancer de la prostate est le deuxième cancer le plus fréquent chez les hommes dans le monde. Il attaque leur virilité tout comme le cancer du sein chez les femmes agresse leur féminité.


Alors, parlons des vraies choses, car on peut prévenir ce cancer, le renverser, et le soigner, et l’organe qui doit être ciblé est le microbiote intestinal qui dépend directement de nos habitudes de vie et donc de nos choix personnels.


MICROBIOTE ET CANCER DE LA PROSTATE


→ Le microbiote des hommes atteints du cancer de la prostate diffère significativement de celui des hommes en bonne santé. Ils ont un microbiote malsain qui influence l'inflammation de la prostate et cause des conditions bénignes de cet organe telles que la prostatite, le syndrome de douleur pelvienne chronique, et l'hypertrophie bénigne de la prostate, mais aussi le cancer de la prostate.


• Un régime riche en GRAISSES et particulièrement en graisses saturées, un apport élevé en protéines animales, riche en produits raffinés (farines blanches, pain blanc, pâtes blanches) et en sucre blanc (sucreries, pâtisseries, boissons énergisantes) est toujours déficient en FIBRES. Il produit ainsi un microbiote très pauvre en ces bonnes bactéries qui ont des propriétés antitumorales capables de déclencher une réponse immunitaire forte et la mort programmée des cellules cancéreuses.


• Certaines bactéries saines (celles qui se nourrissent d’une abondance de fibres) peuvent métaboliser l’acide acétique en acide butyrique. Chez les hommes qui ont des problèmes de prostate, elles sont peu abondantes. Or l’ACIDE BUTYRIQUE possède des activités antitumorales principalement en induisant l'apoptose (mort programmée des cellules cancéreuses) et en diminuant leur prolifération.


• Selon une étude, la microflore productrice d'ACIDE FOLIQUE est plus abondante chez les patients non cancéreux que chez les patients cancéreux. Or, une carence en acide folique entraîne une instabilité de l'ADN et un taux de mutation élevé. Les microbes intestinaux et leurs métabolites ont donc un effet sur l'apparition et la progression du cancer de la prostate. Ainsi, en modifiant la composition des microbes intestinaux, et en consommant des sources naturelles d’acide folique à partir de légumes verts, de noix, de graines, et de céréales à grains entiers (des aliments tous riches en fibres), il est possible de prévenir et de traiter le cancer de la prostate.


• La conclusion générale d’une étude très récente a établi que la consommation d'ALCOOL est associée à un risque accru de cancer de la prostate, et cet effet vaut pour tous les types de boisson (vin, bière, spiritueux). La consommation d'alcool est également directement liée au risque d’un cancer de la prostate mortel (à sa létalité), car l’alcool peut accélérer la croissance des tumeurs de la prostate, et ainsi précipiter considérablement l’évolution du cancer de la prostate vers un cancer avec métastases. Par conséquent, les auteurs de cette étude recommandent l'arrêt immédiat de la consommation d'alcool pour les patients chez qui un diagnostic de cancer de la prostate à ses débuts a été posé. Mais, ne vaut-il pas mieux prévenir ? La SOBRIÉTÉ, à court et long terme, a toujours bien meilleur goût.


INFECTIONS ET CANCER DE LA PROSTATE

→ Au cours des deux dernières décennies, un certain nombre d'études ont trouvé des preuves de la présence de microbes dans les tissus atteints de maladies de la prostate. Ces microbes peuvent être des bactéries et des virus qui résultent d’une mauvaise hygiène et/ou d'infections causées par un comportement sexuel à haut risque.


• Les microbes implantés dans la prostate peuvent favoriser la formation de tumeurs en induisant une inflammation chronique et des réponses immunitaires connexes.


• L'utilisation à long terme d'antibiotiques interfère avec les activités des bactéries normales, modifie les communautés microbiennes saines et favorisent les communautés malsaines.


• Les infections urinaires iatrogènes, en particulier celles liées aux cathéters, sont aussi une cause de cancer de la prostate.


• Il est indéniable que les infections transmises sexuellement peuvent avoir des effets potentiels sur la susceptibilité et la récurrence du cancer de la prostate, notamment le trichomonas vaginalis, le VPH, la Neisseria gonorrhoeae, le VIH, le cytomégalovirus et l'herpèsvirus humain. Une étude prospective a montré que les patients chez qui un cancer de la prostate avait été diagnostiqué présentaient un taux significativement plus élevé de partenaires sexuels, de fréquence d'éjaculation, et de paramètres inflammatoires sériques que ceux du groupe témoin.


• Une étude conclut avec cette recommandation : « La vulgarisation précoce de connaissances sexuelles saines et de mesures de sécurité peut aider à prévenir l'apparition du cancer de la prostate. »


MATIÈRE À RÉFLEXION


→ Le microbiote intestinal est la plus grande banque bactérienne du corps humain. Des changements dans la composition du microbiote intestinal et/ou des déséquilibres biologiques peuvent avoir un impact sur l'apparition et le développement de tumeurs.


• Le microbiote humain fonctionne comme un enregistreur dynamique, capturant constamment des données sur la santé physique, la sous-santé et l'état de la maladie.


• Les hommes présentant un risque élevé de cancer de la prostate partagent un profil microbien intestinal spécifique, et le profilage du microbiote intestinal pourrait être un outil potentiellement efficace pour dépister les hommes présentant un risque élevé de cancer de la prostate. La détection du microbiote humain peut rendre le diagnostic des maladies plus fiable, plus efficace et plus rapide.


PRÉVENIR VAUT MIEUX QUE GUÉRIR


• Trop souvent, les thérapies offertes pour le cancer de la prostate, telles que la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie et la thérapie de privation d'androgènes (aussi appelée castration chimique) présentent des défauts évidents, à savoir que le cancer résiduel ne peut être complètement éliminé et qu'il existe un risque élevé de récidive biochimique locale après un traitement du cancer de la prostate. Pour ce qui est de la thérapie orale de privation d'androgènes, on observe de l'ostéoporose, une composition corporelle défavorable, des dysfonctionnements sexuels et une qualité de vie réduite chez les patients recevant une thérapie de privation d'androgènes pendant 12 mois et plus.


• Il est important de comprendre que la capacité d’un microbiote malsain à influencer les niveaux d'hormones systémiques peut également être importante, en particulier dans le cas d'une maladie comme le cancer de la prostate, qui est doublement affecté par les niveaux d'œstrogènes et d'androgènes. Les patients sous thérapie de privation d’androgènes présentent un microbiote enrichi en espèces bactériennes capables de convertir les précurseurs d'androgènes en androgènes actifs, donc agressifs en cas de cancer de la prostate.


• Le microbiote gastro-intestinal peut jouer un rôle dans le métabolisme des œstrogènes, dont l'augmentation a été liée à l'induction du cancer de la prostate.


• Rappelons que les modifications du mode de vie et alimentaire peuvent rapidement améliorer le microbiote intestinal. La modification du microbiote intestinal par des interventions prébiotiques (alimentation riche en fibres) ou probiotiques peut prévenir ou retarder le développement du cancer de la prostate.



UN CRI DU CŒUR


+ Chers papas, maris, frères, fils, par amour pour nous, mères, épouses, sœurs, filles, choisissez de manger des légumes, du pain complet, boire de l’eau, et d’éviter les graisses et les protéines animales. Cette stratégie de prévention est simple, efficace, et gratifiante. Soigner son microbiote, c’est protéger sa virilité.


+ Se prendre en main pour éviter les traitements conventionnels du cancer de la prostate avec leurs effets secondaires désagréables qui offrent un taux de survie relative à 5 ans de presque 100%, s’il est encore localisé, mais de seulement 31 %, s’il est déjà métastatique – c’est tout simplement génial. Pouvez-vous prouver le contraire?


© 2022 Danièle Starenkyj

RÉFÉRENCES

→ Kazutoshi Fujita et coll., Gut microbiome and prostate cancer, Int J Urol, avril 2022.

→ Karen M. Wheeler et coll., The Microbiome and Prostate Cancer Risk, Curr Urol Rep, 2019.

→ Juan Javier-DesLoges et coll., The microbiome and prostate cancer, Prostate Cancer Prostatic Dis, juillet 2021.

→ Solmaz Ohadian Moghadam et coll., Humane microbiome and prostate cancer development: current insights into the prevention and treatment, Front Med, février 2021.

→ Paul Katongole et coll., The human microbiome and its link in prostate cancer risk and pathogenesis, Infect Agent Cancer, août 2020.

→ Corey M. Porter et coll., The microbiome in prostate inflammation and prostate cancer, Prostate Cancer Prostatic Dis, septembre 2018.

→ Nicolo Pernigoni et coll., Commensal bacteria promote endocrine resistance in prostate cancer through androgen biosynthesis, Science, octobre 2021.

→ Alessandro Rizzo et coll., Microbiota and prostate cancer, Semin Cancer Biol, septembre 2021.

→ Makoto Matsushita et coll., Gut Microbiota-Derived Short-Chain Fatty Acids Promote Prostate Cancer Growth via IGF1 Signaling, Cancer Res, août 2021.

→ Karolina Garbas et coll., The Role of Microbial Factors in Prostate Cancer Development--An Up-to-Date Review, J Clin Med, octobre 2021.

→ Bangwei Che et coll., Prostate Microbiota and Prostate Cancer: A New Trend in Treatment, Front Oncol, décembre 2021.

→ AmandaJ Macke et coll., Alcohol and Prostate Cancer: Time to Draw Conclusions, Biomolecules, février 2022.








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