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  • Danièle Starenkyj

MANGER ET ÊTRE RASSASIÉ(E) POUR VIVRE AU MAXIMUM

Impossible de vivre pleinement quand on a faim. Avoir faim est une souffrance que l’on doit calmer, évidemment, en mangeant. Et si, ce que l’on mange pour calmer ce tourment, ne le calme pas, automatiquement, on se retrouve à manger tout le temps, même la nuit. En fait, on en arrive à vivre pour manger, à ne jamais connaître le sentiment apaisant d’être rassasié, et de pouvoir se lancer dans la vie pour y mordre à pleines dents.


Notre civilisation court après une énergie qui semble lui échapper constamment. On parle de boules d’énergie, de barres d’énergie, de boissons énergisantes, de smoothies pleins d’énergie, de thérapies énergisantes, et quoi encore ? C’est comme si l’on était constamment en sprint mais incapables d’une course au long cours. Pourquoi ?


ENRAYER LA FAMINE CELLULAIRE


C’est au début du 20e siècle que le Dr Otto Warburg a établi que la cellule normale et saine utilise directement et abondamment le GLUCOSE pour la production d’énergie. Cette énergie permet le maintien de la température corporelle, le travail musculaire, l’activité nerveuse et cérébrale et la synthèse des tissus et liquides corporels.

La carence en glucose est intolérable pour toutes les cellules du corps mais particulièrement douloureuse pour les cellules du cerveau. Pourquoi ?


a) Le cerveau est l’organe de notre corps qui nécessite la plus grande consommation de glucose.

b) En l’absence de glucose, il ne peut rien utiliser d’autre, ou très difficilement, mais au prix de beaucoup de gaspillage toxique.


En l’absence de glucose, c’est immédiatement la PANNE SÈCHE pour toutes les cellules de notre cerveau et ses multiples et infinies fonctionnalités. Le creux dépressif, l’irritabilité, l’anxiété surgissent rapidement, et s’aggraveront, si l’on n’y remédie pas rapidement.


La panne de glucose peut être aiguë, soudaine, brève, mais elle peut aussi être chronique. C’est ce que l’on nomme la famine cellulaire. Elle est torturante et défigure quiconque en est affligé. Quand une voiture manque d’essence, on sait où aller pour faire le plein. Quand notre corps manque de glucose, comment et où pouvons-nous faire le plein ?


Le glucose ne provient pas de l’air, ni de l’eau. Il ne s’obtient pas en faisant de la méditation, en entretenant des pensées positives, en se soumettant à des techniques de massage ou autres manipulations physiques, en pratiquant des sports, en faisant des séances d’autohypnose, en avalant des pilules. Il provient exclusivement des aliments que nous mangeons. Posons-nous trois questions et répondons-y.


I. POURQUOI MANGER ?


Nous mangeons pour vivre : bouger, voir, entendre, parler, goûter, se rappeler, penser, apprendre, inventer, chanter, prier, aimer. Nous mangeons pour obtenir le combustible capable de fabriquer dans notre corps l’énergie nécessaire pour permettre la réalisation de toutes ses fonctions incroyables, exceptionnelles, uniques parmi les tous êtres vivants.


La demande en énergie est constante dans l’organisme. Si l’on veut vivre, il faut manger, un point c’est tout ! On ne peut rouler sans faire le plein. On ne peut marcher sans manger. Être à jeun, ce n’est pas plus avantageux pour nous que pour une voiture d’être à sec. Pourquoi manger ? Pour faire la charge ! Pour faire le plein ! Pour ne pas défaillir en chemin ! Pour vivre…


II. QUOI MANGER ?


Disons-le sans détour : les aliments qui se transforment naturellement, obligatoirement, et spontanément en glucose dans notre organisme sont les CÉRÉALES NON RAFFINÉES BIEN CUITES. De tous les temps, tout autour du monde, le pain complet et les céréales entières ont toujours formé la BASE ALIMENTAIRE des peuples sains aux civilisations avancées.


Dans la digestion des céréales non raffinées, les FIBRES agissent comme des freins à la transformation des grosses molécules d’amidon en petites molécules de glucose. Ceci permet une absorption de glucose régulière et continue, étalée sur plusieurs heures, environ 4 à 6 heures.


Voilà la bonne nouvelle, le secret oublié : comme tout au long de ces heures le sang comporte le taux de glucose nécessaire aux activités de ses cellules, l’individu ne ressent aucune fatigue, aucun coup de pompe, aucune faim. Il ne pense nullement à grignoter et son humeur et son énergie restant égales, il n’éprouve aucun besoin de prendre le moindre stimulant. Les fléaux de notre alimentation urbaine industrielle sont automatiquement éliminés. Vive le pain (complet), les pâtes (complètes), les pommes de terre (en robe des champs), le riz complet, l’orge mondé, le sarrasin en grains, le millet, l’avoine épointée, le quinoa, le maïs, (pensez popcorn plutôt que chips), etc. !


Ne pas manger de ces aliments (hydrates de carbone complexes), c’est obligatoirement être forcé de manger beaucoup de viande, et beaucoup de fromage, et beaucoup de sucre et sucreries, et se retrouver devant une alimentation carencée en glucose, totalement carencée en fibres, surchargée en cholestérol et en graisses saturées. C’est dans ce paysage alimentaire que notre société cultive son épidémie d’obésité et de diabète.


III COMMENT MANGER ?


Il faut manger BEAUCOUP. Il faut manger pour ne plus avoir faim ni dans son estomac ni dans ses cellules. Il faut donc manger du PAIN COMPLET BIO AU LEVAIN très riche en fibres. Faites-en l’expérience : 3 ou 4 tranches d’un tel pain vous mettront en forme, et vous porteront pendant des heures, vous permettant de fournir un travail physique et intellectuel de qualité.


SANS QUANTITÉ PAS DE QUALITÉ


La carence en calories, l’insuffisance de quantité, est de toutes les carences la plus fondamentale, la plus grave. Ne pas fournir la quantité de nourriture nécessaire à la production d’énergie d’un individu, c’est obligatoirement lui refuser la qualité de vie qu’il recherche.


En l’absence de céréales à grains entiers consommés sous une forme ou une autre et en abondance, on va se trouver obligatoirement sur la pente vertigineuse des carences en chaîne.


• Carence en hydrates de carbone complexes → carence en glucose et nous avons les deux pieds dans l’enfer de l’HYPOGLYCÉMIE.


• Le corps est alors obligé de transformer 56 % des protéines ingérées en glucose → ces protéines transformées en glucose ne peuvent plus remplir leur rôle de protéines.


• Il se produit une carence en protéines. Le corps ne peut pas alors élaborer les enzymes (digestion, assimilation) ; ni les hormones → déséquilibres hormonaux de la puberté à la ménopause et à l’andropause ; la lactation est entravée (pour produire beaucoup de bon lait, il faut manger beaucoup de pain, de gruau, de pâtes, de pommes de terre) ; la production des spermatozoïdes et du sperme est diminuée (infertilité et stérilité masculines) ; la production des anticorps est entravée → les anticorps sont notre assurance dans la lutte contre les infections. Il est depuis longtemps établi en pédiatrie qu’une cause première des déficits immunitaires est l’absence d’une quantité suffisante d’hydrates de carbone complexes dans le régime quotidien.


• La malnutrition en hydrates de carbone complexes produit une carence en protéines, mais finalement aussi en graisses : en cas de famine (on ne consomme pas d’hydrates de carbone complexes) le corps transforme 10 % des graisses en glucose. Cette transformation est laborieuse. Elle produit 90 % de déchets sous forme de corps cétoniques toxiques pour le cerveau, et bien sûr, tout comme les protéines transformées en glucose, les graisses transformées en glucose ne peuvent plus servir :


→ à la production de chaleur,

à l’élaboration et la conservation des vitamines liposolubles A, D, E, K.

→ à la bonne myélinisation des nerfs,

→ à la production d’énergie musculaire.

→ On constate des œdèmes (yeux, mains, pieds),

→ un arrêt de croissance chez les enfants,

→ un amaigrissement avec frilosité,

→ des infections à répétition,

→ des troubles nerveux et mentaux (anxiété, dépression)

→ des problèmes de peau (dermatites).


Si par le passé, ne sachant plus que faire tout en pensant tout bien faire, vous avez essayé de combattre toutes ces misères avec des pilules, des tisanes, des régimes plus farfelus les uns que les autres, des thérapies miracles ou des techniques orientales de méditation avancée, retenez-le pour toujours, la solution de base avant toute autre solution est un régime alimentaire paysan-agricole, antidote du régime urbain-industriel.


• En quelques mots, c’est un régime naturellement riche en céréales complètes et en légumes racines bien cuits, savoureusement assaisonnés de SEL et de fines herbes, et mangés à en être rassasié !


• Ce régime est QUOTIDIEN : tous les jours, en commençant par un petit déjeuner solide (gruau chaud et autant de tranches de pain complet que la faim commande, avec fruits frais et noix), on mange du pain et des céréales complètes.


Oui, IL FAUT MANGER POUR VIVRE ! Je vous invite à l’urgence de retrouver la beauté de ce geste simple et millénaire : rompre le pain chaque jour, à chaque repas, avec vos compagnons de vie, et en y ajoutant un merci joyeux !


©2021 Danièle Starenkyj

RÉFÉRENCES à consulter :

1. Starenkyj D., LE MAL DU SUCRE – Principes de vie et recettes, Orion.

2. Starenkyj D., LA SANTÉ TOTALE, Orion.

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