L’ASPERGE, UNE OFFRE DE SANTÉ PRINTANIÈRE !
Locale, fraîche, débordante de nutriments indispensables pour une remise en forme après un long hiver, et délicieuse, l’asperge est le premier légume de la saison dont personne ne doit se priver !
Elle fascine les scientifiques qui lui consacrent actuellement de nombreuses recherches dont les résultats sont étonnants. Ils nous invitent à donner à l’asperge une place d’honneur sur nos tables. Pourquoi ?
Puisées dans plusieurs études, voici au moins trois raisons propres à l’asperge et convaincantes1, 2.
UNE EXCELLENTE SOURCE D’ACIDE FOLIQUE
L’asperge est très riche en acide folique (vitamine B9) : 100 g, soit 2 à 5 pointes selon la grosseur, offrent 69,7 microgrammes de cette vitamine B essentielle. Le besoin quotidien pour parer à tous les besoins est de 400 microgrammes.
→ L’acide folique est aussi essentiel pour réduire les taux sanguins d’homocystéine, un pro-inflammatoire. L’excès de cet acide aminé est lié, entre autres, à une consommation excessive de protéines animales. On attribue aux taux élevés d’homocystéine un rôle réel dans l’athérosclérose, la stéatose hépatique, l’insulino-résistance, l’ostéoporose, la démence, la dépression, la maladie d’Alzheimer, la thrombose veineuse, entre autres. L’acide folique constitue une prévention primaire indispensable de ces maux.
UNE SOURCE IDÉALE D’INULINE
L’inuline est un PRÉBIOTIQUE de haute qualité biologique qui nourrit un microbiote abondant, vivant, sain capable de maintenir notre système immunitaire en pleine forme (ou de le retaper) et de nous fabriquer de bonnes vitamines B, en particulier !
→L’inuline favorise l’assimilation des minéraux présents dans l’asperge : calcium, phosphore, potassium, manganèse, sélénium, fer, zinc.
→Elle produit la diminution des taux de cholestérol, de triglycérides et de phospholipides sanguins.
UNE SOURCE GOÛTEUSE DE RUTINE
La rutine est un bioflavonoïde concentré dans la tête de l’asperge.
→ C’est un antioxydant, un anti-inflammatoire, un vasoprotecteur, un antithrombotique (préventif des caillots de sang). →La rutine renforcit les capillaires sanguins. Elle est utile dans le traitement des varices et des hémorroïdes. Elle augmente l’absorption de la vitamine C et prolonge son effet dans le corps.
Bon, on pourrait prolonger la liste car l’asperge a beaucoup de qualificatifs : diurétique, antifongique, antitumorale, antihypertensive, tous liés à sa teneur élevée en éléments propres à ce légume.
DES ASPERGES : ON EN CONSOMME !
En cette période de confinement, beaucoup de gens ont consommé moins de légumes et de fruits frais. Ils se sont rabattus sur la malbouffe et les viandes. À force de regarder quatre murs et un plafond, la déprime s’est installée… On a manqué d’air pur, de soleil, et peut-être même de sommeil. On le sait, le rayonnement des écrans ne fait pas partie des huit lois de la santé. Il est urgent d’aller au marché ou chez le cultivateur local pour faire le plein d’asperges. Au printemps, une bonne cure d’asperges est merveilleuse. On y va ?
Vous y trouverez probablement des asperges :
• VERTES, plus courantes au Québec, au goût plus prononcé et beaucoup plus riches en anti-oxydants, flavonoïdes et caroténoïdes (précurseurs de la vitamine A)
•BLANCHES, très populaires en Europe, plus douces et plus tendres, mais définitivement moins vitaminées – elles sont cultivées sous terre et donc privées de chlorophylle •VIOLETTES, plus fruitées, mais elles perdent leur couleur à la cuisson.
Comment les choisir ?
* Les tiges doivent être droites, fermes et cassantes. * Les pointes doivent être bien serrées. * Les talons doivent être humides. * Liées en botte, elles doivent être d’épaisseur égale pour une cuisson égale.
Comment les préparer ?
1. On coupe la base plus dure, mais on ne la jette pas. On en fait des bouillons ou des veloutés qui ont 100 fois plus de saponines aux effets toxiques sur les cellules cancéreuses humaines que les pointes. Il s’y trouve aussi des phyto-œstrogènes en petites quantités qui diminuent les risques de certains cancers. 2. Si on est amateur d’asperges, on peut se procurer une casserole pour asperges. Celle-ci est étroite et haute, ce qui permet de cuire dans quelques centimètres d’eau une botte d’asperges debout en laissant hors de l’eau les pointes qui cuisent plus rapidement – c’est un peu une cuisson à la vapeur. Les asperges vertes ne doivent pas être épluchées et cuisent en 8 à10 minutes. Les blanches et les violettes prennent plus de temps (jusqu’à 20 minutes) et doivent être épluchées. 3. Les asperges vertes peuvent aussi – et c’est vraiment très bon – se manger crues en trempette de votre choix.
Un dernier mot
Dans le Rapport ONG Générations Futures, février 2008, les asperges se retrouvent sur la liste des légumes les moins contaminés par les pesticides (moins de 7 % de résidus de pesticides). Vous pouvez également en trouver des bio, ou en cultiver dans votre jardin. Quelle joie alors de les cueillir ultra fraîches et de les croquer sur place !
Une recette tirée du livre LE MAL DU SUCRE3
NOUILLES AUX ASPERGES
500 g de nouilles de sarrasin sèches 1 kg d’asperges vertes 1 c. à soupe d’huile d’olive 2 gousses d’ail pilé petits croûtons de pain ou chapelure arrosés d’huile et saupoudrés de poudre d’ail et de levure alimentaire
Cuire les nouilles à l’eau bouillante salée. Égoutter. Cuire les asperges jusqu’à tendreté. Dans une poêle, faire revenir l’ail pilé dans l’huile d’olive pendant 2 minutes. Ajouter les nouilles. Bien mélanger et saler au goût. Verser dans un plat de service chaud.
Monter les asperges sur les nouilles et garnir généreusement avec les petits croûtons de pain ou la chapelure. Un plat nourrissant et réconfortant. Attention : Ne jetez pas l’eau de cuisson des asperges. Buvez-la ou utilisez-la dans une soupe.
© 2020 Danièle Starenkyj 1. Pegiou Eirini et coll., Green and White Asparagus (Asparagus officinalis): A Source of Developmentaal, Chemical and Urinary Intrigue, Metabolites, 10, 1, 17, Janvier 2020. 2. Rémy C. Martin Du-Pan et coll., Effets de l’acide folique sur les risques cérébrovasculaires et oncologiques liés à l’homocystéine, Rev Med Suisse, 8, 375-379, 2012. 3. Starenkyj D., Le mal du sucre, p.241.
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