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Danièle Starenkyj

COVID-19, MASQUES, IODE

LA COVID-19 a changé la façon dont nous tous, depuis des mois maintenant, vivons l’avenir prévisible… Chacun y réagit à sa manière, et le monde universitaire est loin de rester en retrait.


UNE INGÉNIERIE DE LA NOUVELLE NORMALITÉ


Un communiqué de l’Université McGill nous parle que pour faire face à la crise, scientifiques et ingénieurs de cette institution ont développé un niveau sans précédent de collaboration pour élaborer des projets ciblant spécifiquement la protection de notre population contre ce nouveau virus.


Canalisant leurs énergies dans des projets de travail qui répondent directement à la pandémie, ils ont créé un capteur d'ADN capable de détecter le virus en 10 minutes, des surfaces autonettoyantes, des ventilateurs abordables, et bien sûr, ils ont travaillé au développement d'un vaccin.


UN REVÊTEMENT ANTIVIRAL


Mais parmi ces projets issus de cette ingénierie de la nouvelle normalité, il y en a un qui se démarque : le développement interdisciplinaire d’un revêtement antiviral qui pourrait s’appliquer facilement sur n’importe quel tissu.


C’est le professeur Maria Cerruti qui a proposé l’idée d’un revêtement de tissu antiviral sûr et efficace qui tuerait le COVID-19 au contact. Et le professeur d’expliquer : « Avant d’aller dehors, une personne pourrait VAPORISER SON MASQUE, et si le virus venait en contact avec le masque, il serait tué immédiatement. »

Après six mois de travail acharné, les tests ont démontré l’efficacité du revêtement trouvé. Et le professeur de dire : « Nous sommes pas mal excités. Nous espérons produire quelque chose qu’un utilisateur pourra facilement appliquer lui-même, qui sera très sûr, très stable, et lorsqu'il s'épuisera, pourra être lavé et réappliqué. »

Conscients que la résistance au port du masque est grandissante, ces chercheurs espèrent que leur découverte contribuera à accroître la confiance du public dans l’important rôle que les masques peuvent jouer dans la prévention de la propagation du virus.


UN AÉROSOL D’IODE


L’espoir de la science en ce 21e siècle est l’INNOVATION pour l’avancement de la société. Mais, je ne puis oublier cette affirmation du sage Qohéleth, il y a plus de 3000 ans : « Ce qui a été, c’est ce qui sera ; ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera : il n’y a rien de nouveau sous le soleil. »


À la lecture du communiqué universitaire susnommé, saisie d’un brin d’incrédulité par rapport à l’aspect innovateur de cette idée de revêtement antiviral pour les masques, j’ai ressorti de ma pile de documents, un article datant de 2009. Écrit par le Dr David Derry, il rappelait comment l’IODE avait été un élément protecteur pendant la pandémie d’influenza de 1918-1919. Et plus précisément, il citait deux auteurs, Burnet et Stone qui, en 1945, avaient fait de nouvelles découvertes conduisant à une thérapie efficace par l'iode et qui avaient conseillé : « Pour protéger les médecins, les infirmières et autres intervenants en santé traitant des patients très infectieux (grippe pandémique), il devrait être relativement facile de concevoir un MASQUE DE GAZE PARTIELLEMENT IMPRÉGNÉ D’IODE qui devrait offrir un degré de protection sensiblement accru au porteur. »

Ces mêmes auteurs avaient aussi suggéré : « Il serait utile d'envisager la VAPEUR D’IODE comme moyen pratique de limiter les infections à l'intérieur des bâtiments pendant une épidémie de grippe. »


En 1955, Gershenfeld démontrait que des élèves dans leurs salles de classe avaient été protégés de l’influenza grâce à une thérapie par aérosol d'iode, et que l'iode en aérosol était efficace contre le virus de l'influenza fraîchement pulvérisé.


SIMPLE ET À LA PORTÉE DE TOUS


Le revêtement antiviral à l’étude n’est pas encore sur le marché. Grâce à une subvention de 50 000 dollars, la collaboration de partenaires industriels, et surtout l’urgence d’agir contre la COVID-19, le professeur Cerruti croit que ce projet ne prendra pas la vingtaine d’années qu’il faut généralement pour commercialiser un produit de ce genre.


Mais, dites-moi, pourquoi réinventer la roue ? Au risque de se répéter (voir mon blogue L’iode, une arme oubliée contre les virus), laissez-vous à nouveau émerveiller par l’action germicide extraordinaire de l’iode. Oui, l'iode tue les bactéries, les virus, les champignons, les protozoaires et les spores de bactéries et de champignons, y compris les spores de l'anthrax. L'iode a déjà été utilisé avec succès contre l’influenza, l'herpès, la variole et les virus de la varicelle.

L’iode en suspension dans une solution aqueuse produit l'inactivation virale à des dilutions de 1/1 000 000. Les aérosols iodés testés ont inactivé de nombreux virus en 30 secondes ou moins.


Ma petite recette anti COVID-19


On trouve en pharmacie de la teinture d’iode à 5 % ou 2,5 % en contenant de 25 mL pour environ 5 dollars.

Il ne vous reste plus qu’à trouver une bouteille en verre ambré avec vaporisateur réglable en brume fine qui ne coûtera guère plus de 5 dollars aussi.


Dans un contenant de 100 mL, verser 1c.à thé rase de teinture d’iode puis remplir d’eau.

Il est facile de se fabriquer plusieurs petites bouteilles de germicides iodés, et de les mettre dans les différentes pièces de la maison, dans la voiture, et d’en garder une dans son sac ou sa poche.


Un jet d’aérosol d’iode -- sur le visage, sur le masque, sur les mains, sur les micros, dans les lieux où l’on doit séjourner – que c’est simple ! Alors pourquoi ne pas être généreux et offrir de petites bouteilles à vos enfants, vos conjoints, vos parents, vos amis ?


Luttons tous contre la Covid-19 et retrouvons cette arme virucide oubliée mais à la portée de tous : l’IODE.


© 2020 Danièle Starenkyj

SOURCES

• Faculty of Engineering, McGill University, Dean’s Report, Engineering the New Normal, Fall 2020.

• Stone J.D. et Burnet F.M., The action of halogens on influenza virus with special reference to the action of iodine vapour on virus mists, Austral J Exptl Biol Med, 23, 205-212, 1945.

• Gershenfeld L., Iodine as a virucidal agent, J Am Pharm Assoc, 44, 177-182, 1955.

• Reddish G.F., Antiseptics, Disinfectants, Fungicides, and Chemical and Physical Sterilization, Philadelphia, Lea & Febiger, 1957.

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