LE SUCRE ET LA DÉPRESSION HIVERNALE
Dépression saisonnière hivernale (ou troubles affectifs saisonniers) frappent à notre porte en janvier.
POURQUOI ?
Oui, les journées sont sombres, le soleil se fait rare. Carencés en lumière du jour et trop exposés à l’éclairage de nuit, l’une et l’autre supprimant la production de mélatonine – l’hormone du sommeil qui rajeunit – on dort moins, et moins bien. Ces facteurs, certes, poussent un certain pourcentage de nos populations nordiques vers un épisode de dépression clinique en hiver.
LES SOLUTIONS RÉGULIÈRES ?
Dans les meilleurs des cas, on propose la luminothérapie, une exposition à un éclairage plein spectre qui imite le soleil, mais dans les cas les plus courants, on prescrit des antidépresseurs dont un des effets secondaires peut être une toxidermie (intoxication de la peau) qui se manifeste par une photodermatose (réaction cutanée suite à l’exposition au soleil) parfois très grave.
Personne ne peut forcer le soleil à paraître. Personne ne peut rallonger les jours trop courts ni éviter la lumière artificielle jusque tard dans la nuit. Mais, je vous invite à vous arrêter à la publication récente d’un groupe de psychologues ayant analysé de nombreuses recherches sur les effets physiologiques et psychologiques de la consommation de SUCRE1.
Après les Fêtes, qu’on pourrait appeler les Fêtes du sucre – Halloween, Noël, Nouvel An, et, attention, la Saint Valentin et Pâques – les effets métaboliques, inflammatoires et neurobiologiques du sucre ont tout le loisir de s’installer pour provoquer dans notre esprit la maladie dépressive et chez nos enfants chéris l’anxiété.
QUE FAIT TOUT CE SUCRE ?
Il cause :
→ une inflammation systémique (et -- faut-il le rappeler ? -- l’inflammation est le lit de toutes les maladies dont le diabète et le rhumatisme articulaire.) → une perturbation du microbiote dont les bactéries ainsi nourries meurent de faim et font la grève en vrombissant des substances toxiques hautement inflammatoires qui précipitent le cerveau dans un état d’anxiété, de dépression et de stress. → la résistance à l’insuline – et, voilà, on est en route vers le diabète de type 2. → la perturbation de la signalisation de récompense de la dopamine (la dopamine joue un rôle complexe mais essentiel dans toutes les dépendances. Elle régule les comportements, les sentiments, les désirs. Une insuffisance de dopamine produit les tremblements de la maladie de Parkinson, et un excès les graves symptômes liés à la schizophrénie.) → le stress oxydatif, soit l’agression des cellules par des radicaux libres) → la génération de produits finaux de glycation (AGE) avancée toxiques. (Il s’agit d’une réaction entre le sucre et les résidus de protéines qui contribue au vieillissement accéléré.)
Je vous en prie, si vous ne l’avez pas déjà fait, je vous invite à ajouter à votre liste des résolutions pour 2020 l’abstention ferme de sucre et de produits ultratransformés tous, toujours, très riches en sucre ajouté.
Vous hésitez ? Pensez-y :
* Le sucre produit une vulnérabilité à la dépression. * Le sucre favorise et participe aux processus physiologiques de la dépression, de l’anxiété et du stress par le biais de l’inflammation du cerveau. * Le sucre favorise la multiplication des bactéries parasites dans l’intestin qui produisent des substances chimiques qui sont antagonistes des sentiments de paix, de joie et de force qui donnent le goût de vivre.
UN PETIT TEST
L’OMS préconise une réduction importante du sucre ajouté aux aliments aujourd’hui : soit passer de 40 c. à thé de sucre (la moyenne de sucre présente dans le régime des ados) à moins de 6 c. à thé de sucre par jour.
PRENONS-EN CONSCIENCE. En ajoutant à son régime quotidien deux cubes de sucre / un muffin / un yogourt à la vanille /deux biscuits /un lait au chocolat /une boisson gazeuse, on « enrichit » automatiquement son menu de 32 c. à thé de sucre ajouté. Mais on n’a pas encore compté les verres d’alcool, les bonbons, les encas, les gâteaux, et la malbouffe… Alors, pourquoi ne pas adopter EN TOUTE SAISON le Dessert des Quatre Mendiants ou les Treize Desserts méridionaux – un à la fois --, ces desserts simples composés de fruits entiers frais, de noix en écales et de produits panifiés riches en fibres ? Vous direz définitivement adieu aux rages de faim et de sucre, à la boulimie, l’hyperphagie, la fatigue, l’irritabilité et les sautes d’humeur2.
Allons, pour votre bonheur, et celui des vôtres, décidez de tenir votre résolution de ne pas flirter avec le sucre en 2020.
©2020 Danièle Starenkyj
Reis D. J., Ilardi S.S., et coll., The depressonegic potential of added dietary sugars, Medical Hypotheses, 134, 109421, 2019.
Starenkyj D., LE MAL DU SUCRE – Principes de survie et recettes, ORION.