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  • Danièle Starenkyj

UN HOMME. UNE FEMME. LE BONHEUR DE LA DIFFÉRENCE

Les années 60 ont inauguré une nouvelle ère sociale basée sur la conjecture que les femmes ne seraient enfin « libres » que si elles se débarrassaient de leur « personnage féminin » et épousaient les rôles masculins car, déduction subliminale mais insistante, les hommes étaient, eux, la norme humaine à émuler.

Dès les années 70, les femmes gagnées par cette nouvelle mystique ont tourné le dos à la vie domestique confinée de leurs mères et grands-mères, et ont poursuivi avec assiduité leur nouveau rôle idyllique : étudier et avoir une carrière. Réussir socialement, gravir les plus hauts échelons dans tous les domaines… cela devait finalement combler le fossé qui séparait les femmes des hommes et effacer les « inégalités » dans les opportunités et les salaires qui leur étaient offerts.

Au 21e siècle, la psychologue du développement, Susan Pinker de l’Université McGill sort le best-seller national THE SEXUAL PARADOXE 1. Ce paradoxe sexuel étonne dès l’école maternelle : les filles sont brillantes ; elles sont disciplinées ; elles sont éloquentes ; elles sont attentives. Elles éclipsent les garçons qui ont plus de difficultés à s’exprimer, à rester tranquilles, et qui présentent de 4 à 10 fois plus de troubles de l’apprentissage qu’elles.

MAIS de nombreuses études scientifiques démontrent AUSSI que les garçons fragiles ne le restent pas toute leur vie et finissent par se débrouiller très bien grâce à leur goût prononcé du RISQUE. Quant aux filles douées, fortement diplômées, admirées, destinées aux plus hautes fonctions sur le marché du travail, APRÈS une expérience prometteuse en droit, ingénierie, sciences pures et sciences appliquées, et autres carrières de même niveau, choisissent souvent des professions « moins payantes » (éducation, soins infirmiers, travail social, entre autres) motivées par l’avantage féminin de l’EMPATHIE. En termes simples, pour ces femmes les besoins des autres sont tout aussi importants que leur accomplissement au travail. S’occuper de leur famille – enfants, parents, mari – reste pour de nombreuses femmes une priorité dont elles retirent beaucoup de joie et de fierté, et qui leur permet un profond épanouissement.

Cela fait 40 ans environ que les sciences sociales et humaines cherchent à minimiser – quand elles n’affirment pas carrément les nier -- les différences biologiques entre les hommes et les femmes. Il en est résulté que maintenant les femmes craignent d’affirmer leurs désirs profonds et que les hommes, toujours et encore, malgré leurs faiblesses sont présentés comme l’idéal, l’étalon, l’archétype humain. En fait, réfléchissons : nos grands-mères n’avaient officiellement qu’un choix de vie VALABLE : se marier, avoir des enfants, et bien diriger leur foyer, et ainsi se voyaient interdire l’entrée aux grandes écoles. Les femmes d’aujourd’hui n’ont a priori qu’un choix de vie LOUABLE : étudier, aller à l’université, viser les domaines scientifiques, et grimper aussi haut que possible dans l’échelle sociale. Celles qui veulent travailler à mi-temps, embrasser une carrière humanitaire, rester à la maison et faire du télétravail ou être travailleuses autonomes, s’occuper de leur famille sont considérées comme rétrogrades.

Les philosophies font un temps… puis changent. Les études scientifiques rigoureuses continuent à démontrer ce que nous ressentons spontanément dans la profondeur de notre cœur : un homme est un homme, une femme est une femme. Pourquoi cela devrait-il causer des problèmes ?

Il est temps de laisser finalement hommes et femmes vivre selon leurs différences. La science est catégorique : LE CERVEAU A UN SEXE 2, et la notion actuelle de l’égalité des sexes se heurtera toujours à des inégalités fondamentales : génétiques, physiologiques, hormonales, psychologiques et comportementales.

MAIS… l’égalité ne consiste pas à gommer les différences humaines ! Elle s’établit en cherchant à les comprendre, les apprécier, et les RESPECTER. Il est impossible, et terriblement déshumanisant, d’étouffer cette vérité millénaire : c’est en se tournant vers l’AUTRE DIFFÉRENT DE SOI que l’on affirme, affine, et préserve sa propre identité. Qu’on le veuille ou non, « la compréhension mutuelle est bien évidemment difficile mais elle est indispensable »2. L’autre peut constituer un mystère, mais le différent de soi est un continent à conquérir. Et cette quête bien menée est toujours source de vie heureuse et comblée 3.

1. Susan Pinker, The Sexual Paradoxe – Extreme men, gifted women and the real gender gap, Vintage Canada, 2009. 2. Dr Jean- Albert Meynard, LE SEXE du cerveau – Hommes/femmes : les vraies différences, l’Archipel, 2011. 3. Starenkyj D., Ce que CŒUR de femme veut -- Le dévoilement du trait inaltérable de l’âme féminine, ORION, 2012.

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