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  • Danièle Starenkyj

LE TRAVAIL… C’EST LA SANTÉ ?

CE N’EST PAS CE QUE PENSE UNE FORTE MAJORITÉ DE LA POPULATION ACTIVE MONDIALE. En effet, un sondage Gallup 2014 rapporte que 80 % de la population adulte mondiale déclare être « ACTIVEMENT DESengagée » de son travail quotidien, alors que seulement 13% de cette même population se dit être juste « engagée au travail »1. Pas de passion dans un groupe comme dans l’autre. Rien dans leur domaine ne les intéresse vraiment. Les travailleurs, peu importe leur niveau de responsabilité ou leur revenu, ont perdu fierté, joie, enthousiasme dans leur emploi. Altérée dans sa personnalité, cette majorité de travailleurs a cessé d’aimer ce qu’elle fait 38, 40 et 50 heures et plus, par semaine, pour gagner sa vie.

Le travail, à l’échelle planétaire, est devenu un guet-apens sinistre qui me fait penser à celui des camps de la mort qui arboraient sur les grilles de leur portail la tragique et hypocrite inscription : « Le travail rend libre. » Les spécialistes de la santé au travail parlent de « souffrance au travail », d’épuisement professionnel, de burn-out -- « cette brûlure interne 2 » qui grille le corps et l’esprit, vous laisse vide à l’intérieur, démoli, anéanti, dépersonnalisé. Le tout accompagné de signaux que l’on ignore obstinément malgré la douleur qu’ils nous infligent : maux de dos, énervement continuel, angoisse permanente, crampes d’estomac, maux de ventre, malaise cardiaque, douleurs articulaires aiguës, et un matin, c’est l’effondrement. On ne veut plus, on ne peut plus sortir de son lit.

Il est impossible de travailler jour et nuit (traduit en langue du travail : d’être disponible), de répondre à ses courriels sur le champ (d’être connecté), de laisser son cellulaire allumé 24h sur 24h (d’être joignable en tout temps) et d’obéir aux injonctions immédiatement (d’être réactif), ET de rester sain de corps et d’esprit.

Alors que faire ? Je vous propose deux petites histoires (vraies) et une parabole (presque vraie) vous invitant à une réflexion profonde et à la conviction qu’un boulot, et même une carrière, peuvent être transformés en une vocation -- et donc nous amener à nous engager activement dans notre travail -- quand la vision de notre cœur se met à voir une réalité plus grande, plus loin, plus haute que soi.

A. En 1961, John F. Kennedy visite la NASA et tombe sur un concierge en train de nettoyer le plancher. Surpris, il lui demande qu’est-ce qu’il fait à la NASA. L’homme lui répond : « M. le Président, j’aide à envoyer un homme sur la lune. »

B. Trois briqueteurs travaillent dans un quartier. On leur demande : « Que faites-vous ? » Le premier répond, un peu hargneux : « Je pose des briques ! » Le second répond, indifférent : « Je construis un mur. » Le troisième s’arrête de siffloter et répond avec un sourire béat : « Je construis une cathédrale. »

C. Nadia Lopez a ouvert une école dans le pire secteur du Bronx à New York. Elle y invite les enfants les plus défavorisés, les moins scolarisés, et qui ont des troubles de comportement. On lui demande pourquoi. Elle répond : « J’ai ouvert une école pour fermer une prison 3. »

Il faut absolument s’évader du camp de la mort du travail forcé, car ce qui compte de n’est pas ce que l’on fait ; ce n’est pas comment on le fait ; c’est pour QUOI et pour QUI on le fait. Et ce QUI c’est AUTRUI. Travailler pour une réalité plus grande que soi permet à notre action dans ce monde de refléter nos valeurs les plus profondes. Notre action ne peut pas manquer de devenir satisfaisante, utile, passionnante, enlevante, efficace.

Imaginez une société, une compagnie, une famille de « constructeurs de cathédrales » ! On peut dire adieu à la déprime car ce que tout humain recherche – même sans le savoir ou y penser – c’est -- plus que de gagner son pain quotidien -- d’avoir une raison de vivre quotidienne.©2018 Danièle Starenkyj

1. Gallup, State of the Global Workplace : Employee Engagement Insights for Business Leaders Worldwide, 2013. 2. J. H. Freudenberger, L’épuisement professionnel : La brûlure interne, 1987. 3. Nadia Lopez: Pourquoi ouvrir une école ? Pour fermer une ... - TED.com

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