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  • Danièle Starenkyj

Les sérieux dangers de l’EXCÈS de protéines

La crainte populaire la plus répandue dans notre société occidentale est celle de manquer de protéines, et donc, il faut bien le dire, de ne pas manger de viande. En effet, le préjugé est que viande = protéines, et que produits laitiers = calcium, et protéines. Cette peur, bien entretenue par certaines industries alimentaires, amène la population à consommer 100 g et plus de protéines par jour, et fait fi de réalités physiologiques incontournables :

1. Les protéines servent à la construction, la réparation, le remplacement des cellules usées, et à la production d’enzymes et de d’hormones.

2. Ainsi, les protéines ne fournissent de l’énergie que par défaut : lorsque les glucides (hydrates de carbone) sont insuffisants. Ainsi, la transformation des protéines en énergie est un gaspillage coûteux pour l’organisme : la portion des protéines consommées par la production d’énergie (environ 58 % des acides aminés, soit les briques formant les protéines) est alors perdue pour la construction de l’organisme. En fait, on se retrouve carencé en glucose, et carencé en protéines.

3. Contrairement aux lipides et aux glucides, les protides ne sont pas stockés. Il s’en suit que chaque jour, le corps doit en éliminer le surplus.

4. L’excès de protéines entraîne une forte déshydratation des tissus et augmente énormément le besoin en eau, besoin qui est rarement rempli.

5. Alors que les glucides se transforment totalement en eau et en CO2 et ne laissent aucun déchet, les protéines libèrent de l’urée.

6. L’élimination des protéines excédentaires coûte des efforts au foie et aux reins qui s’hypertrophient et se dégradent.

7. Chaque fois que la ration en protéines dépasse les besoins du corps (entre 30 et 50 g par jour), le pancréas chargé de les convertir en acides aminés, et le foie chargé de les transformer en urée qui doit être éliminé par les reins, peuvent facilement faillir à ce travail excédentaire.

8. Le côlon devient alors le réceptacle des protéines qui devront être attaquées par les bactéries intestinales.

9. Le côlon abrite des bactéries qui font fermenter les fibres des aliments végétaux tout en produisant des vitamines B, dont la B12, et la vitamine K. Les protéines animales -- qui naturellement comportent de nombreuses bactéries produisant la putréfaction -- ne contiennent aucune fibre.

10. Ainsi, dans le côlon, les protéines animales sont attaquées par des bactéries dites « putréfiantes » qui toutes vont produire des substances toxiques pour l’organisme.

11. Que de mauvais tours ces bactéries putréfiantes ont dans leur sac ! Ne parlons que de l’ammoniac toxique. L’ammoniac toxique, qui devrait être dégradé par le foie en ammoniaque non toxique et éliminé par les reins, entre dans la circulation générale. Nausées, vomissements, perte de l’appétit sont les premiers symptômes d’une intoxication. Puis, après avoir circulé dans le sang, l’ammoniac arrive au cerveau et y induit une inflammation qui se manifestera par des troubles neuropsychiques (encéphalopathie hépatique) qui pourront prendre, dans un premier temps, la forme d’une confusion mentale, d’une épilepsie ou d’un coma. Déjà en 1984, le Dr Michael Fisman de London en Ontario (Canada) avait découvert que les patients souffrant de la maladie d’Alzheimer avaient des taux sanguins anormalement élevés d’ammoniac. Cela a été confirmé par plusieurs autres médecins depuis.

12. La consommation de protéines concentrées liquides ou en poudre par les athlètes dans le but d’augmenter la masse musculaire, la force et l’endurance, est une pratique qui augmente la production d’ammoniac dans le corps et donc qui tend à favoriser les problèmes qui y sont inhérents.

Entre le pain (qui est une source appréciable de protéines, mais aussi de glucides, et de graisses, et de fibres) et la viande, votre cœur balance ? Alors, lisez le chapitre « Quand les barbares envahissent » dans mon livre MON PETIT DOCTEUR1. Vous y apprendrez, qu’un autre mauvais tour des bactéries putréfiantes pour disloquer les acides aminés qui sont normalement des substances plutôt inertes, est de les transformer en substances très actives, les amines dites toxiques : histamine, tyramine, cadavérine, putrescine…

Entre temps, réfléchissez à ces chiffres2 :

En 1880, un Français mangeait 600 g de pain complet par jour et 18 kg de viande -- toutes viandes réunies – par an. En 1980, un Français mangeait 172 g de pain blanc par jour, mais 110 kg de viande + 20 kg de fromage, 9 kg de beurre, 13 kg d’œufs et 11 kg de poisson

Il est clair que c’est le mépris progressif du pain, véritable et millénaire source d’énergie, qui a amené la glorification des produits animaux comme aliments de force… mais au prix d’une consommation excessive de protéines, de lipides, de sucre, et d’une carence en fibres ! Surtout que c’est absolument sûr : il est impossible de manquer de protéines dans un régime à base d’aliments végétaux non transformés si celui-ci est suffisant en calories. « Un nutritionniste célèbre disait : « Prenez soin des calories – mangez suffisamment de céréales complètes (sous forme de pain, pâtes, et autres grains entiers) pour ne pas avoir faim et maintenir un poids santé – et les protéines prendront soin d’elles-mêmes. »

©2017 Danièle Starenkyj

1. Starenkyj D., MON PETIT DOCTEUR, Orion, nouvelle réimpression 2017 2. L’évolution de l’alimentation des Français au cours des vingt dernières années. Colloque de la Fondation française pour la nutrition. Médecine et nutrition, T. 17, No 1, 1981.

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