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  • Danièle Starenkyj

ÉPIGÉNÉTIQUE, PLASTICITÉ CÉRÉBRALE, MICROBIOTE, SPIRITUALITÉ, CANCER : LES (RE)DÉCOUVERTES MÉDICALES

La science au 20e siècle a proclamé le « tout génétique », affirmé la fixité neuronale, ignoré la flore intestinale, banni la spiritualité, et déclaré ne pas savoir quelle était la ou les causes du cancer.

Au 21e siècle, au contraire, la science a établi l’importance des expériences vécues – de l’acquis autant, sinon plus, que de l’inné -- et exploré l’épigénétique qui déclare que nous ne sommes pas prisonniers de nos gènes.

La science exploite maintenant les possibilités immenses de notre matière grise : la plasticité cérébrale grâce à la neurogenèse souffle un vent d’espérance. Plus de 700 nouveaux neurones se forment chaque jour dans la mesure où l’on fait de l’exercice et étudie.

Elle s’est lancée dans l’exploration de ce qu’elle appelle déjà « un organe à part » ou « notre deuxième cerveau » -- le microbiote. Constitué de milliards de bactéries, notre intestin est devenu cette nouvelle frontière à conquérir, et l’on réfléchit à son rôle dans la maladie et la santé. L’insuffisance de fibres, la consommation d’aliments raffinés riches en graisses et en sucre, et la prise abusive d’antibiotiques – entre autres – malmène la flore intestinale qui développe le syndrome du côlon irritable, la rectocolite, la maladie de Crohn, les allergies, l’asthme, l’arthrite rhumatoïde, le purpura thrombopénique idiopathique, l’obésité, l’autisme, les maladies auto-immunes. Cette liste n’est pas exhaustive, mais le microbiote est de plus en plus considéré comme un enjeu de santé majeur.

La science a finalement accepté le modèle biopsychosociospirituel de l’humain : soit un modèle humain en quatre dimensions – une dimension physique, une dimension émotionnelle, une dimension sociale, une dimension spirituelle, chacune nécessitant la reconnaissance, le respect et des soins appropriés.

Et puis, après un siècle de négation, l’OMS, en 2000, a ajouté à la liste des maladies infectieuses, le cancer… « On sait aujourd’hui que des maladies que l’on a cru longtemps sans rapport avec des agents infectieux – le cancer en particulier – sont en fait la conséquence de maladies infectieuses chroniques. » (Le texte souligné est en gras dans le document original : FAIRE TOMBER LES OBSTACLES AU DÉVELOPPEMENT DANS LA SANTÉ, OMS, 2000.)

Il est bon ici de répéter que « les connaissances scientifiques d’une époque sont un ensemble particulier de théories et de modèles auxquels la communauté scientifique souscrit à un moment donné pour expliquer le monde. Or ce qui rend la science intéressante, c’est qu’à des périodes de consensus, dominées par un « paradigme scientifique » particulier, succèdent des remises en question radicales qui bousculent ce que l’on considérait bien souvent comme un dogme. » (lecerveau.mcgill.ca)

Il est donc grave de croire que la science dit toujours la vérité et qu’elle est la vérité. La science est la somme de recherches faites par des humains faillibles. Heureux quand ils le reconnaissent et avec humilité acceptent les remises en question radicales pour orienter, dans le cas de la médecine, l’enseignement, les soins, et les traitements en conséquence. Nous en reparlerons dans nos prochaines publications.

©2017 Danièle Starenkyj

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