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Danièle Starenkyj

Une santé de fer -Première partie-

Ma mère me racontait que, jeune femme, elle faisait tremper des clous dans l’eau pour obtenir du fer, question d’avoir un beau teint rose et frais. Dans les années 70, des études ont démontré que 100 g de sauce tomate préparée dans une casserole en fonte contenait 87,5 mg de fer contre 3 mg pour une sauce préparée dans une cocotte émaillée. Aujourd’hui, on présente à certaines populations à la ration alimentaire très restreinte (riz blanc et petit morceau de viande une à deux fois par jour), un petit poisson de fonte à faire bouillir dans l’eau de cuisson avec un filet de jus de citron. Ce geste combat efficacement l’anémie endémique chez les femmes et les enfants dans ces pays en voie de développement. En Occident, depuis Popeye le marin et sa ration magique d’épinards, il flotte dans l’inconscient collectif la crainte d’un manque de fer, vanté comme étant un élément pourvoyeur de force et d’énergie débordante. MAIS QU’EN EST-IL ?

  • Le fer joue un rôle important dans le transport de l’oxygène des poumons vers les tissus de l’organisme et dans les processus de respiration cellulaire. Il est au cœur de l’hémoglobine, la protéine qui transporte l’oxygène. Dans les poumons, le fer se combine à l’oxygène respiré et inspiré et le transporte dans les tissus qui en ont besoin. Pensons-y : une protection première contre l’anémie est d’avoir une bonne posture (se tenir droit debout et assis) et de respirer profondément de l’air frais nuit et jour. L’exercice en plein air qui stimule la production de cellules sanguines dans la moelle épinière est un des traitements simples de l’anémie.

  • Le fer, il en faut ni TROP ni TROP PEU. La preuve ? La partie supérieure du duodénum est le lieu d’absorption du fer, et il s’y trouve un mécanisme autorégulateur de son absorption. Moins de 10 % du fer ingéré est absorbé chez un adulte. Par contre, en présence d’une insuffisance en fer, l’absorption peut grimper jusqu’à 30 % du fer alimentaire. Ainsi, que le fer soit héménique (sels ferreux) en provenance des viandes ou non héménique (sels ferriques) en provenance des végétaux, son assimilation est autorégulée par l’intestin selon les besoins réels de l’individu soit entre 10 et 15 mg par jour

On parle beaucoup de CARENCE EN FER dans le grand public.

  • Celle-ci peut être due à une alimentation trop riche en produits laitiers – produits totalement dépourvus de fer mais très riches en calcium, un minéral qui peut nuire à l’absorption du fer

  • l’usage d’antiacides

  • la consommation de tannins dans le thé et le café qui peuvent lier (chélater) jusqu’à 40 % du fer consommé dans un repas

  • la prise de suppléments de calcium (jusqu’à 1500 mg pour les femmes craignant l’ostéoporose)

  • la surabondance de produits très transformés et dépourvus de nutriments essentiels

  • l’insuffisance de fruits et légumes frais dans l’alimentation quotidienne (la vitamine C rend soluble le fer ferrique des végétaux et aide à son absorption)

  • les pertes de sang occultes

  • les règles abondantes chez les femmes porteuses d’un stérilet

  • les maladies inflammatoires des intestins

  • les infections aiguës ou chroniques (une infection virale peut abaisser les taux d’hémoglobine de 1 à 2 g en un jour ou deux)

Par contre, plusieurs scientifiques mettent en garde contre l’EXCÈS DE FER, celui-ci étant en relation avec la consommation de produits céréaliens enrichis en fer, la prise de pilules, injections et toniques de fer, et la consommation abondante de viandes, mais aussi de certaines maladies génétiques. (Nous en parlerons dans la prochaine publication.)

©2017 Danièle Starenkyj

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