RETROUVER LE GOÛT DE…
Ma fille en vacances a dîné dans un restaurant marocain, et bien sûr, elle a commandé un couscous. Étonnement : la semoule de ce plat traditionnel avait exactement le même goût que celle que faisait sa grand-mère décédée depuis 30 ans. Son commentaire : « C’est un flashback. »
Ma sœur revenue de Grèce m’offre un pot de confiture d’orange acheté là-bas. Je lui confie que je chéris encore le goût unique d’une confiture d’orange que notre mère avait fait il y a 60 ans de cela – goût que je n’avais jamais retrouvé jusqu’à ce jour. « Tu verras, peut-être que celle-là sera la bonne. » Je l’ai goûtée ce matin : c’est presque… mais pas tout à fait ça.
Que sont ces retours en arrière vécus par hasard ou espérés avec nostalgie ? Cachent-ils un attachement peut-être excessif au passé teinté de regrets, un mal de l’enfance sur le même mode que le mal du pays ? On sait qu’on l’a quitté, qu’on ne peut pas y revenir, mais ce là-bas lointain reste le lieu privilégié de nos satisfactions, de nos rêves…
Il y a des goûts auxquels on a renoncé mais que l’on recherche quand même, et qui continuent à nous hanter. Ces goûts persistants peuvent nous mener à des habitudes nocives dont l’usage des FAUX SUCRES. On sait que le sucre « c’est mal ». C’est mal parce que ça fait mal – mal à la ligne, mal au comportement, mal aux dents, et ce n’est pas tout ! Alors on cherche des substituts. Et on les trouve !
Il y a des édulcorants artificiels dits intenses, d’origine chimique et de 30 à 500 fois plus sucrant que le sucre blanc honni : aspartame, saccharine, cyclamate.
Ou on se rabat sur des édulcorants naturels, eux aussi intenses : sucralose (600 fois plus sucrant) ou rébaudioside A (extrait de la plante stevia 100 à 300 fois plus sucrant – une c. à thé de stevia standardisé égale 3 tasses de sucre). MAIS, ils ont, ces sucres, ZÉRO calorie, et on se croit en sécurité.
Il y aussi les faux sucres (sucres-alcools) -- sorbitol, mannilol, xylitol, maltilol, isomalt, lactilol – qui en grandes quantités peuvent causer des troubles gastro-intestinaux (gaz, ballonnements, diarrhée), mais ils ne libèrent que 2 calories par g (le sucre blanc en libère 4).
Ainsi, on peut retrouver le goût du gâteau à la crème de sa maman ou le pudding aux framboises de sa tante, ou les bonbons multicolores des gentils voisins. Mais si notre esprit peut nous leurrer, notre corps finit toujours par dire la vérité. Ces faux sucres – abondants dans les boissons gazeuses dites diététiques – augmentent la faim, et font donc grossir ; modifient le microbiote – et ainsi augmentent le risque de diabète de type 2 ; élèvent la pression sanguine et augmentent les risques d’AVC.
ALORS QUE FAIRE ?
1. Prendre conscience que bien des goûts de certains aliments sont liés à l’atmosphère dans laquelle on les a consommés à répétition et à la personne qui nous les a offerts. Créons de nouvelles atmosphères et forgeons de nouveaux liens affectifs.
2. Découvrons les goûts sucrés que nous donne la nature sans passer par le laboratoire ou l’usine alimentaire : les fruits frais, les fruits secs, le miel, le sirop d’érable dont l’usage est autolimitant.
3. La boisson diététique ultime garantie zéro calorie et 100 % hydratante et désaltérante, protectrice du microbiote, magnifique pour assouplir les artères et éveiller le cerveau est simple, simple : un grand verre d’eau au minimum 4 à 6 fois par jour.
Alors si on faisait le choix de retrouver le vrai goût des vrais aliments, vraiment naturels et d’en avoir la nostalgie à chaque repas, chaque jour ?
© Danièle Starenkyj 2017