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  • Danièle Starenkyj

SOIGNER…GUÉRIR

Ambroise Paré (1510-1590), dit père de la chirurgie moderne, pratique la médecine de guerre alors que les armes à feu se multiplient, et que leur usage récent cause des blessures auparavant inconnues. On lui doit l’abandon de pratiques barbares comme la cautérisation des plaies au fer rouge et avec de l’huile bouillante. Il invente plutôt la ligature des artères et obtient de bons résultats. On pourrait dire qu’il est le père de la traumatologie.

Ambroise Paré est souvent cité pour deux réflexions qui, jusqu’à ce jour, ne sont pas démodées. La première, nous la devons à un geste de compassion : il décide de sauver de la mort le serviteur d’un capitaine. Lors de la bataille de Metz en 1552, celui-ci est percé de douze coups d’épée – dont un à la tête -- par un paysan auquel il demandait quelque victuaille pour son maître. Presque moribond, on voulait le jeter dans une fosse pour l’y laisser mourir. Ambroise Paré, persuadé qu’il pouvait le guérir, obtient la permission de le soigner. Il est auprès de lui médecin, apothicaire, chirurgien et cuisinier, et il résume son action avec cette phrase devenue célèbre : « Je le pansai, Dieu le guérit. » Quelle profonde humilité ! Quel dévouement !

La deuxième citation est en fait un dialogue entre Ambroise Paré et le roi de France Charles IX au service duquel il se trouve : « J’espère bien que tu vas mieux soigner les rois que les pauvres ? – Non Sire, c’est impossible. – Et pourquoi ? – Parce que je soigne les pauvres comme des rois. » Que dire ? Voilà l’exemple d’une médecine équitable ! D’une médecine sans frontières !

©2017 Danièle Starenkyj

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